Décollage et navigation avec un hydrofoil





La première difficulté rencontrée lors du pilotage d'un hydrofoil va être le décollage qui nécessite d'atteindre une vitesse suffisament importante pour que la force de portance produite puisse annuler les forces de gravité et ce dans les mêmes conditions qu'une embarcation classique c'est à dire avec la carène partiellement immergée et donc source de traînée. Contrer la force de traînée qui présente un fort acroissement au moment du décollage va alors nécessiter une puissance de propulsion supérieure à celle entrant en compte durant le vol.
La puissance demandée dépendra aussi des conditions de mer; ainsi, dans une mer agitée, la marine américaine conseille-t-elle de prévoir une marge de 20 à 25% de puissance.

Navigation avec un hydrofoil
Le pilotage d'un hydrofoil tient à la fois de la navigation traditionnelle et du pilotage d'un avion. En effet, il faut tenir compte de l'altitude du bateau et jouer sur la portance pour optimiser la stabilité et améliorer les performances. Ces variations de portance peuvent être obtenues sans l'intervention du pilote ou d'un système de contrôle électronique (dans le cas des foils traversant) et/ou en utilisant, comme en aéronautique, des volets ou encore une variation de l'incidence (ce qui correspondrait pour un avion à un basculement vers l'avant ou l'arrière de l'ensemble de l'appareil).
Lorsqu'il est en vol à vitesse de croisière et possède un système de contrôle automatique (électronique dans le cas de foils totalement immergés), un hydrofoil présente une stabilité amplement supérieure à celle d'une embarcation traditionnelle et permet une prise de virage plus rapide et plus confortable pour l'équipage.


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